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CARLOS SAURA

CARLOS SAURA REGARD D’UN CINÉASTE

7 novembre > 28 décembre 2013

Pour sa seconde exposition, la galerie XENON invite la galerie barcelonaise Circulo del Arte, spécialisée dans l’estampe d’artistes reconnus. Elle présentera une exposition de Carlos Saura du 7 novembre au 28 décembre 2013 intitulée « Regards d’un cinéaste » comprenant plusieurs séries de photographies des années 50 aux années 90.
Deux peintures de l’artiste Antonio Saura (1930-1990) issues de la collection du FRAC Aquitaine seront aussi présentées, pour créer un regard croisé entre l’œuvre des deux frères.


Figure tutélaire du cinéma espagnol, Carlos Saura compte à son actif plus d’une quarantaine de films. Photographe reporter, réalisateur, producteur, scénariste et chef décorateur, Carlos Saura a su livrer une œuvre empreinte d’un esthétisme pictural, d’un symbolisme et d’un réalisme forts, dont certaines pièces font partie du patrimoine cinématographique espagnol.

Carlos Saura naît le 4 janvier 1932, à Huesca, en Espagne. Dès sa naissance, il est plongé dans un contexte familial favorable aux arts et à la création. Sa mère, Fermina Torrente, est pianiste et son frère, Antonio Saura, peintre. Tous deux lui insufflent l’amour de l’art et lui font découvrir très tôt des œuvres déterminantes qui forgeront sa vision artistique. La photographie sera son premier domaine de prédilection.

A dix-sept ans , il commence à faire de la photographie de manière professionnelle.
En 1951, il réalise sa première exposition à la Real Sociedad Fotográfica de Madrid et reçoit une commande du journal Le Monde pour documenter l’Espagne des années cinquante.
Durant plusieurs années, Carlos Saura travaille comme photographe reporter. Il continuera d’ailleurs à pratiquer cette activité d’une manière sporadique lors de la réalisation de ses films.

A vingt ans, il s’inscrit à l’Institut de Recherches et d’Études cinématographiques de Madrid, tout en poursuivant de manière irrégulière des études dans une école de journalisme. Il obtient le diplôme de réalisateur en 1957 et enseignera ensuite le cinéma dans cette institution. Mais la censure imposée par le général Franco auront raison de l’artiste qui, pour raisons politiques, sera renvoyé de l’établissement en 1963.

Il n’aura de cesse de chercher des moyens cinématographiques et artistiques détournés pour s’exprimer pleinement et critiquer la société franquiste ainsi que ses institutions (église, armée, famille). Il contournera ainsi le joug de la censure avec créativité et talent, imposant une œuvre marquée de métaphores et de symbolisme.

Il dira d’ailleurs à ce sujet lors d’une interview datant de 2007 : « Si vous regardez bien, la censure a toujours existé en Espagne sous une forme ou sous une autre. [ …] Si l’on part de cette idée, la culture espagnole peut être vue sous un aspect plus métaphorique. Il y a par exemple plusieurs niveaux de lecture de Don Quichotte. Le détournement fait partie de notre personnalité […] »


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