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YIA ART FAIR

20 > 23 octobre 2016
au Carreau du Temple, Paris

La galerie XENON est heureuse de vous annoncer sa participation
à la YIA ART FAIR. Elle présentera les oeuvres de deux artistes
ALLISON BLUMENTHAL et JÉRÉMIE DELHOME
.

Vernissage sur invitation le jeudi 20 octobre de 10h à 22h
Ouverture au public du vendredi au dimanche de 11h à 20h

Nous serons présents sur le stand 15 en compagnie des artistes.

ALLISON BLUMENTHAL

Allison Blumenthal impose une mise à distance entre le sujet et le regard. De prime abord, son travail ressemble à une patiente et méticuleuse étude d’observation de la nature, une exploration topographique de l’espace.
Il y a effectivement cette volonté de recréer un relief au support bidimensionnel de la photographie, de lui faire reconquérir un espace au-delà de l’image. Puis Allison cherche à se réapproprier les lieux. Le regard toujours éloigné de l’artiste, aérien, est posé sur une nature mythique que l’homme a toujours tenté de dominer notamment en la parcellant et en créant des cartographies. A partir du réel, Allison opère un déplacement de notre regard vers un seuil où se déploie l’ imaginaire.

Artiste américaine vivant à Paris, Allison Blumenthal présentera à la YIA 2016 de nouveaux travaux qui continuent d’explorer l’abstraction par la peinture et la photographie. L’artiste fait référence à des paysages qu’elle habite ou qui sont engendrés par des souvenirs, des expériences, ou des rencontres avec des espaces, des couleurs ou des formes. Le travail évoque des formes naturelles ou organiques et déstabilise l’observateur quant à la réalité des échelles. Micro et Macro se confondent.
L’horizon est inexistant, les perspectives sont décalées. Ses images rappellent le paysage et le rejettent, y pénètrent pour s’en écarter. On peut voir dans son travail des allées et venues entre ordre et chaos, structure et désordre.

http://allisonblumenthal.net


JÉRÉMIE DELHOME

Jeune artiste français vivant à Marseille, Jérémie Delhome, présentera à la YIA 2016 une série de nouveaux dessins réalisés avec du papier carbone, matériau obsolète, initialement destiné à la reproduction de documents. L’artiste se l’approprie pour laisser la trace de gestes qui forment l’image dans un principe d’empreinte et d’accumulation. Extrait de leur environnement et ne laissant rien apparaître de leur
échelle, les objets qu’il dessine (formes abstraites, figurées dans une objectivité relative), semblent parfois familiers ou communs, mais ils ne se laissent jamais déchiffrer avec certitude et restent toujours un peu étrangers. Comme des vestiges archéologiques d’un monde imaginaire, ces choses aux références fuyantes, par leur altérité, font miroir au monde qui nous entoure.

« Dans ce « minimalisme augmenté » que pratique le peintre, il est alors aisé de projeter ses propres obsessions. L’écrivain italien Italo Calvino, au chapitre « visibilité » de ses Leçons américaines s’interroge sur la possibilité pour l’homme contemporain de fabriquer ses propres images, de pouvoir encore, face à un « déluge d’images préfabriquées […] donner forme à des mythes personnels ». Les formes résiduelles qui émanent ici de l’opaque brouillard coloré du tableau, éclairées par un soleil au bord de l’extinction, dans un futur où l’expansion de l’univers aurait atteint son paroxysme pourraient être les objets d’une science-fictionelle. Elles en possèdent en tout cas la puissance d’imaginaire. Si le travail de Jérémie Delhome convoque autant de concepts que l’on ne peut synthétiser, c’est qu’il se rattache à une autre notion d’autant plus fondamentale qu’elle est ontologique : la théorie des formes intelligibles chère à Platon et exposée dans l’allégorie de la caverne. Ses peintures sont les représentations en simulacre des objets de notre monde, elles ne sont que les ombres, les souvenirs, les morceaux des composantes de notre réel, et c’est parce que leur nature est imparfaite, qu’il nous est permis de nous interroger
et de construire nos propres images, salutaires. »

Jennifer Freville ,
Memory of a dismantled parallelepiped, 2012, extrait

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